Une commune mobile où chaque usager trouve sa place

Le défi pour Bruxelles est de réduire le trafic automobile : c'est bon pour la santé, la ville et l'environnement. Nous souhaitons en premier lieu un plan pour l'amélioration des transports publics, afin que vous puissiez vous rendre au travail ou emmener les enfants à l'école sans voiture. Nous nous opposons aux plans de mobilité imposés sans concertation. Nous impliquons les riverains et commerçants en tenant compte de leurs réalités. Remettre la ville en mouvement en s’assurant que tout le monde y trouve son compte : tel est le défi de la mobilité. D’abord, commencer par réduire les besoins de déplacements par un aménagement intelligent de la ville. Des transports en commun performants doivent devenir la colonne vertébrale d’une mobilité durable. Nous voulons encourager les automobilistes à moins utiliser leur voiture en apportant des alternatives performantes et accessibles financièrement plutôt que de les faire payer sans apporter de solutions. De la sorte, la circulation à Bruxelles sera plus fluide et l’air plus respirable. Nous voulons offrir des alternatives positives plutôt que de culpabiliser la population avec des mesures punitives ou des projets imposés sans concertation comme le plan de mobilité Good Move, qui n’offre pas de solutions alternatives à la voiture individuelle.

Ce que nous voulons

Un. Des transports en commun performants comme colonne vertébrale de la mobilité

  • Nous voulons que la commune plaide pour la gratuité des transports en commun pour toute la Région comme c’est le cas dans d’autres villes d’Europe. Cela incitera à moins utiliser la voiture et aidera ceux qui n’en ont pas. 
  • Nous développerons un plan de mobilité métropolitain : des lignes de tram et de bus doivent relier le centre de Bruxelles avec les communes de la périphérie. Nous plaiderons aussi pour généraliser l’accès sans frais supplémentaires à tous les réseaux de transport présents dans la capitale : les abonnés à la STIB doivent pouvoir profiter de toutes les lignes de la SNCB, du TEC, et De Lijn. 
  • Nous plaiderons pour augmenter le nombre et la fréquence des lignes. Aux heures de pointe, là où ce n’est pas encore le cas, au moins un tram ou un bus passera toutes les cinq minutes. Durant les heures creuses, ce sera toutes les dix minutes.
  • Nous demanderons également le développement des lignes de bus interquartiers et des lignes de bus et tram directes entre les communes sans devoir nécessairement faire un détour par le centre.
  • Nous améliorerons le réseau de nuit Noctis actuel en revenant au minimum aux 17 lignes originelles et en étendant les heures de passage. Le réseau Noctis ne se limitera plus au weekend. Nous prolongeons également les heures de fonctionnement du métro.
  • Nous ferons pression pour accélérer la mise en fonction du RER afin de permettre aux navetteurs quotidiens de délaisser leur voiture pour venir à Bruxelles.
  • Nous rendrons tous les véhicules et stations accessibles aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite pour donner à tous la possibilité d’être plus autonomes. 
  • Nous rétablirons des lignes de bus scolaires afin d’amener les enfants en toute sécurité à l’école et d’éviter des trajets en voiture pour les parents .

Deux. Des voies sûres et dégagées pour les piétons et les vélos

  • Nous voulons développer la mobilité douce. La commune doit participer à la création d’un réseau de pistes cyclables dans toute la Région, sécurisées comme à Copenhague. Nous réaliserons de grands axes réservés aux cyclistes
  • En concertation avec les habitants, les écoles et les organisations du monde associatif, nous assurerons à partir de ces grands axes des embranchements vers les divers quartiers.
  • Nous aménagerons les rues pour limiter au mieux les excès de vitesse automobile, pour une meilleure sécurité des usagers. 
  • Nous repenserons les carrefours et ronds-points dangereux pour assurer la sécurité de tous et la fluidité de la circulation. 
  • Dans chaque quartier, nous prévoirons des parkings gratuits accessibles et couverts pour les vélos.
  • Nous développerons le système Villo avec des vélos électriques performants et nous le rendrons public. Nos rues seront réaménagées pour assurer un meilleur confort aux cyclistes. Dans les rues pavées, nous mettrons en place des bandes cyclables de confort.
  • Nous nous emploierons à ce que le plan RER vélo soit effectivement réalisé, avec des autoroutes à vélo vers un maximum de villes et communes du Brabant wallon .
  • Nous voulons réduire le nombre de trottinettes qui inondent les rues de Bruxelles. Nous lançerons un marché public unique pour collaborer avec une société qui offre le tarif le plus attractif tout en répondant à des critères de respect social et environnemental. A terme, nous voulons développer une gestion publique des trottinettes et vélos électriques pour un usage plus accessible.

Trois. Mener une politique de stationnement juste et durable

  • Aujourd’hui, beaucoup des gens continuent d’avoir besoin d’une voiture. C’est la taille de la famille, le type de travail mais aussi l’état de santé qui restent les principaux facteurs pour déterminer ce besoin. 
  • Le stationnement doit être pris en main par les pouvoirs publics : pas de parking privé géant dont le seul but est de réaliser du profit et qui attire toujours plus de voitures.
  • Nous œuvrerons à ce que les riverains puissent se garer gratuitement dans les parkings des entreprises, des magasins, des services communaux et dans les grands parkings privés la nuit et en soirée afin de libérer de l’espace en voirie.
  • Nous maintenons une seule zone de stationnement dans toute la commune pour les personnes disposant d’une carte de riverain, à l’exception des zones commerçantes (rouges). 
  • Nous voulons plafonner le prix de la carte de riverain à 15€ maximum et appliquer des tarifs de stationnement démocratiques : punir les gens financièrement ne résout pas les problèmes de mobilité. 
  • Nous nous opposons à l’utilisation de la scan-car qui vise à contrôler abusivement les citoyens pour générer un maximum d’argent .

Quatre. Utiliser la voiture de façon durable et partagée

  • Nous créerons « ZinAuto », un système public de voitures partagées basé sur le principe Villo, afin de rendre l’accès à la voiture plus démocratique en cas de besoin et de réduire le nombre de véhucules en ville.
  • Nous encouragerons le covoiturage, notamment en développant des applications de mise en relation, en créant des « arrêts » de covoiturage.
  • Nous ferons pression pour supprimer les avantages fiscaux liés aux voitures de société et pour qu’ils soient convertis en augmentation de salaire.
  • Nous voulons un service régional de taxis moins cher et complémentaire aux transports en commun, qui garantisse un salaire correct et des conditions de travail correctes en supprimant les intermédiaires privés. Pour ce service de taxis modernes, nous voulons développer une application unique et publique pour réserver son taxi.

Cinq. Train + vélo

  • Nous demanderons à ce que plus de wagons-fourgons soient mis à disposition des cyclistes pour leur permettre d’embarquer leur vélo à bord des trains et cela, sans surcoût.
  • Les gares bruxelloises et les stations de métro doivent disposer d’un plus grand parking vélo afin de favoriser l’intermodalité.
  • Nous demanderons à ce que des parkings gratuits soient mis sur pied aux gares de départ du RER pour stimuler un maximum de navetteurs à opter pour le train. 

Six. Une mobilité saine commence par un aménagement intelligent de la ville

  • Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que vous ne devez pas effectuer. C’est pourquoi nous ferons en sorte que nous puissions, dans chaque quartier, trouver un logement, une école, une crèche, nous détendre, faire nos courses et travailler.
  • Nous voulons développer des services de proximité (postes, bibliothèques, services communaux , magasins...) dans les quartiers pour éviter des déplacements longs. 
  • Nous refuserons l’élargissement du Ring qui amènera encore plus de voitures.
  • Dans le développement des nouvelles zones d’habitat, nous prévoirons d’abord les accès en transports en commun et des pistes cyclables, avant même que les travaux ne commencent. 
  • Nous mettrons en œuvre le transport de marchandises par tram, voies d’eau et chemin de fer pour diminuer le transport par camion et camionnette.