Une commune où les enfants réussissent à l’école

Depuis son entrée au Conseil communal de Bruxelles, le PTB n’a cessé de lutter pour offrir un enseignement réellement gratuit. Grâce aux efforts - pétitions, interpellations, mobilisations - nous sommes fiers d'avoir obtenu un kit de rentrée gratuit pour les élèves des écoles primaires francophones de la ville de Bruxelles. Un premier pas important vers une gratuité totale de l’enseignement dans notre commune, qui est menacé par le nouveau gouvernement MR-Engagés en Wallonie-Bruxelles. Nous devons défendre et étendre la gratuité de l’école.Comme les soins de santé ou le logement, l’enseignement est un droit fondamental, pas un privilège. C’est donc à la société de garantir un enseignement de qualité pour tout le monde. Ce n’est pas aux parents de stresser pour trouver des solutions pour leurs enfants. L’école doit être source de plaisir d’apprendre et non un ennemi pour les enfants et les parents. L’école doit être le lieu où chaque enfant a une place garantie, où il s'épanouit pour devenir l’adulte de demain.Nous devons changer l’école en profondeur. À commencer par la gratuité. Il faut de bonnes écoles pour tous au coin de la rue. Des écoles où il fait bon vivre et apprendre. Des écoles « parents admis », où les parents et les élèves ont leur mot à dire. Des écoles qui aident les élèves à comprendre le monde pour mieux le transformer. Oui, c’est ambitieux, mais nous n’en attendons pas moins !

Ce que nous voulons

Un. Rendre l’école réellement gratuite

  • Nous voulons que chaque commune offre un kit de rentrée gratuit à tous les élèves des écoles communales primaires et secondaires. À terme, la commune doit rendre son enseignement maternel, primaire et secondaire entièrement gratuit. 
  • La commune doit offrir une garderie scolaire gratuite avant et après les cours. Le temps de midi doit être gratuit pour tous : pas de « taxe tartine » : 
  • Nous voulons des repas sains et abordables pour tous les élèves, comme c’est déjà le cas dans certaines écoles primaires de la ville de Bruxelles. La cuisine saine peut faire partie des cours, cela favoriserait aussi l’échange culturel. 
  • Nous demandons un plafond maximum pour les frais de voyages scolaires, pour permettre à tous les enfants de profiter des voyages pédagogiques.
  • Nous nous opposons à l’envoi d’huissiers chez les parents en difficulté de paiement.

Deux. Faire réussir les jeunes grâce à des classes avec moins d’élèves et à plus d’encadrement

  • Nous voulons augmenter l’effectif des équipes pédagogiques et éducatives à la ville de Bruxelles afin de mieux encadrer les élèves. Avec des enseignants, mais aussi des logopèdes. Des grands « pools » d’enseignants remplaçants sont une bonne solution qui permet d’éviter que les élèves perdent de nombreuses heures de cours. Cela garantira une sécurité d’emploi avec une année complète de salaire pour les professeurs remplaçants qui n’ont pas encore de place fixe ni d’horaire complet .
  • Nous voulons des classes plus petites, surtout au début de la scolarité, car il est primordial de remédier à temps aux difficultés des jeunes : 15 élèves par classe pendant la maternelle et les 2 premières années du primaire, 20 élèves par classe ensuite. 
  • Comme Pouvoir Organisateur, la ville peut réduire la charge administrative des équipes pour que les professeurs aient plus de temps pour leurs élèves. 

Trois. Faire face au manque de places en rénovant et en créant de nouvelles écoles

  • Nous voulons un état des lieux pour déterminer où à Bruxelles il faut d’urgence créer de nouvelles écoles pour faire face à la croissance démographique. La commune doit plaider pour qu’il y ait un plan ambitieux de construction et de rénovation des écoles au niveau de toute la région bruxelloise. Pas via des appels à projets, mais via un plan contraignant pour toute la Région. 
  • Il faut un masterplan pour rénover et moderniser les écoles. Certains bâtiments sont dans un état inquiétant et ont besoin de rénovation urgente. 
  • Nous avons besoin d’une vision à long terme plutôt que de plans d’urgence sous-financés qui poussent les écoles existantes à avoir des classes surchargées d’élèves.

Quatre. Garantir une place à chaque enfant, dans une école proche du domicile

  • Nous voulons mettre en place un système d’inscription qui garantisse à chaque jeune, dès la 1re primaire, une place dans une école à proximité de son domicile, un système qui garantit aussi la mixité sociale dans toutes les écoles. Des chercheurs ont montré qu’un tel système est tout à fait possible : les distances des trajets diminueraient de 30 % en moyenne et les écoles sans mixité disparaîtraient.
  • Nous voulons que la ville de Bruxelles applique ce système dès demain. Les critères d’attribution des écoles doivent être objectifs et transparents.

Cinq. Rendre les jeunes bruxellois bilingues

  • Nous voulons généraliser l’immersion linguistique dans les écoles bruxelloises. 90% des bruxellois sont en faveur d’un enseignement bilingue. Bruxelles est la capitale de notre pays, et le bilinguisme est un atout sur le marché du travail.
  • Nous préconisons la méthode EMILE : dès la 3e maternelle, les enfants suivent certains cours généraux dans l’autre langue, en plus des cours de langue étrangère qui continuent à être donnés de manière classique. Le nombre d’heures données en immersion augmente progressivement jusqu’à la fin du cursus.

Six. Élargir l’école, l’ouvrir sur le quartier et les familles

  • Nous voulons que les bâtiments des écoles communales restent ouverts lorsqu’il n’y a pas cours : pour des activités culturelles et sportives en soirée, et le week-end. Nous voulons une école ouverte sur le quartier. Nous voulons des écoles qui participent à des projets dans le quartier, à des compétitions sportives, à des événements culturels.
  • Nous voulons que les écoles aient les moyens d’offrir une médiation entre les familles et l’équipe éducative pour prévenir conflits et incompréhensions. 
  • Nous voulons que le personnel éducatif soit formé et ait le temps de travailler à l’inclusion d’un public socialement et culturellement hétérogène .
  • Nous voulons que les parents participent aux projets éducatifs et qu’ils soient inclus dans le processus consultatif et décisionnel de l’école. Nous voulons que la Ville de Bruxelles aide à la création de comités de parents dans les écoles.
  • Nous voulons mettre fin aux règlements vestimentaires qui empêchent les jeunes de venir habillés comme ils le souhaitent .  

Sept. Une formation commune pour tous les jeunes jusqu’à 16 ans, afin de développer la tête, le cœur et les mains

  • Nous voulons instaurer une formation commune pour tous les jeunes jusqu’à l’âge de 16 ans. Il n’est pas normal que très tôt dans leur scolarité, autant de jeunes soient jugés « inaptes », directement dirigés vers d’autres filières que le général et ne reçoivent donc plus une formation générale de base. Nous voulons que les jeunes puissent faire des choix conscients pour leur avenir. 
  • Cette formation commune doit développer la tête, le cœur et les mains. Cela veut dire que tous les jeunes y apprendront à maîtriser différentes disciplines : les arts, les techniques, les sciences naturelles et humaines, les langues, la philosophie, la culture, le sport, la cuisine saine, etc. 
  • Ce n’est qu’après 16 ans et après avoir tous atteint un même niveau que les jeunes choisissent leurs options sur base de leurs goûts et qualités propres, et pas sur base de leur origine sociale comme c’est le cas actuellement.
  • Pour relever le défi de la formation commune polytechnique (tronc commun)  nous voulons investir dans l’équipement et le matériel des écoles. 

Huit. Donner à l’école la mission d’œuvrer pour l’intérêt général et pour une société réellement démocratique

  • L’objectif principal de l’école ne doit plus être de former une main-d’œuvre adaptée aux seules exigences du monde patronal. De même, l’entreprise n’a pas sa place à l’école.
  • L’objectif de l’école doit viser l’émancipation sociale et l’épanouissement personnel de tous les jeunes. L’esprit critique, la solidarité, le travail en équipe, le débat démocratique, la culture et la santé doivent être au centre des enseignements. 
  • Nous voulons des écoles qui favorisent l’organisation par les élèves de « cercles engagés ». Des écoles où les jeunes apprennent à prendre part aux décisions. Des écoles qui ont les moyens de mener des projets citoyens et sensibilisent largement autour des enjeux sociétaux.