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« Une nouvelle vague sociale est en marche, rejoignez-la : join the wave ! »

« Une nouvelle vague sociale est en marche, rejoignez-la : join the wave ! »

Le PTB met la pression sur le plan pension du gouvernement devant 12 000 personnes. « Renforcez la nouvelle vague sociale, Join the wave ! », a déclaré Peter Mertens dans son discours à ManiFiesta, ce 17 septembre.

Chers ami-e-s, chers camarades,

Bienvenue à ManiFiesta, la Fête de la Solidarité, la fête de l’espoir, la fête des bénévoles qui, ensemble, ont mis sur pied le plus grand festival de la solidarité du pays. Nous croyons dans les gens et vous le voyez ici.

Quel contraste, chers amis, par rapport à la semaine dernière. Quel contraste par rapport à la fête des libéraux à Walibi. La fête de Charles Michel.

Le Premier ministre Michel. Toujours prêt à faire la fête. Il a absolument tenu à faire un tour dans le Pulsar, la nouvelle attraction du parc qui vous propulse trois fois de suite dans une sorte de chute libre, tantôt en arrière, tantôt en avant. Ça laisse des traces. Je crains qu’il n’ait subi un choc dans ce Pulsar. Car après ça, il n’avait plus toute sa tête.

« Dans toute l’Europe on assiste à un retour du communisme. » C’est ce qu’a déclaré notre Premier ministre. Toujours alerte. S’est-il rendu compte qu’il citait presque littéralement Karl Marx ? La phrase d’ouverture du Manifeste du Parti communiste. Je lis : « Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre. »

Le spectre est de retour. Et le Premier ministre Michel veut opérer une nouvelle battue. Car, il a en effet déclaré la semaine dernière à Walibi : « Le communisme écrase les libertés individuelles, et a toujours entraîné plus de pauvreté et de régression sociale. »

Monsieur Michel, cessez de faire des projections. Tout ce que vous nous reprochez c’est ce que vous êtes en train de réaliser vous-même

Respirons profondément.

Et répondons calmement : monsieur Michel, cessez de faire des projections. Car ce que vous reprochez au communisme, c’est ce que fait votre gouvernement aujourd’hui.

Les libertés individuelles ? C’est votre gouvernement qui oblige les gens à travailler jusqu’à 67 ans.

La régression sociale ? Ce sont les partis de votre gouvernement qui démantèlent tous les acquis sociaux et qui en sont fiers.

La pauvreté ? Dans notre pays, près d’un million de femmes et 700 000 hommes vivent dans la pauvreté. Ici à ManiFiesta, il y a des personnes qui voient la mer pour la première fois de leur vie.

Bien, monsieur le Premier ministre, restons sérieux. Votre doctrine austéritaire a fait son temps. Il est temps pour un nouveau vent, un vent de gauche avec des idées rafraîchissantes.

Ce gouvernement doit retirer son plan pensions. Complètement.

Mais, il paraît, monsieur le Premier ministre, qu’on vous a mal compris.

Votre gouvernement n’a pas l’intention de toucher aux salaires ni aux pensions. Non, ce qu’il veut c’est « revaloriser » les pensions. Je n’invente pas.

Gwendolyn Rutten, la présidente des libéraux flamands, a même déclaré à la télévision que « personne ne verrait sa pension diminuer ». Au contraire, a-t-elle ajouté : « Grâce à ce gouvernement, elle va même augmenter ! »

Respirons calmement. Et reprenons les choses dans l’ordre.

D’abord, ils décident de nous faire travailler jusqu’à 67 ans, même si cela ne figure dans le programme électoral d’aucun des partis.

Puis ils décident de démanteler les pensions des enseignants, et celles des conducteurs de train, et celles des puéricultrices, et celles de pompiers et celles des agents des services publics.

Ensuite, le gouvernement décide de supprimer le bonus pension, avec pour conséquence une pension moindre pour 150 000 personnes à leurs 65 ans. Moins de pension, pas plus.

Et, enfin, cet été, en plein mois de juillet, le gouvernement a décidé de s’attaquer aux pensions des 50 ans et plus qui seraient licenciés ou prendraient leur prépension. Pour eux, jusqu’à 165 euros en moins par mois. Durant des semaines, la N-VA, l’Open Vld, le MR et le CD&V se sont disputés. « Il y a bien un accord. » « Il n’y a pas d’accord. » Et maintenant, il y a quoi ? Qui peut encore croire ses ministres ?

Si le gouvernement aujourd’hui n’ose pas toucher aux pensions des plus de 50 ans, c’est parce qu’ils ont peur d’une résistance massive, de toute la société, des syndicats jusqu’au PTB. Pas touche à nos pensions.

 

Mais ce n’est pas fini. Le gouvernement veut aller plus loin. Le gouvernement veut économiser 300 millions dans les deux prochaines années dans les pensions. Soit quinze fois plus que la mesure prise contre les 50 ans et plus. C’est pourquoi nous avons commencé « l’action alarme ».

Nous n’accepterons aucune restriction sur nos pensions, camarades. Et nous allons gagner ce combat, comme nous avons gagné notre combat contre la Turteltaks!

Peut-être que nos ministres devraient une fois vraiment travailler. Un jour à Volvo par exemple

Peut-être que ces ministres devraient une fois réellement se mettre au travail pour voir ce que c’est que de travailler comme enseignant dans une classe surpeuplée.

Comme infirmière de nuit, totalement seule pour s’occuper du service des personnes âgées atteintes de démence.

Ou en feux continus. Tôt. Tard. La nuit. Les weekends. Pendant 42 ans. Et espérer une pension anticipée. Et puis s’entendre dire qu’il faut quand même travailler plus longtemps.

Comme ouvrier dans l’automobile, chez Volvo à Gand, par exemple, où on a 71 secondes exactement avant que la voiture suivante n’arrive. Savez-vous ce qu’ils disent à Volvo ? « Nous travaillons à en crever. Travailler plus vite. Plus flexible. Plus longtemps. On ne tient pas compte de nous. » Monsieur Michel, on ne tient pas compte de ceux qui font tourner notre économie.

Le progrès social, monsieur Michel, ce n’est pas démanteler les pensions, mais c’est au contraire renforcer nos pensions. Nous croyons dans les gens.

Que des personnes âgées terminent leur vie dans la pauvreté, alors qu’il y a tellement de richesses dans notre pays, cela doit s’arrêter.

Ce que nous voulons, c’est que la pension soit équivalente à trois quarts de son ancien salaire, et pas la moitié comme aujourd’hui. Ce que nous demandons, c’est une pension minimum (pour quelqu’un qui a travaillé toute sa vie) soit de 1 500 euros par mois et pas de 1 200 euros comme c’est encore souvent le cas aujourd’hui. Nous le disons simplement : donnez à tous les gens la perspective de vieux jours heureux. Ça, c’est le progrès social.

La journée d’action des services publics est une journée d’action de nous tous

Chers ami-e-s,

Aujourd’hui, c’est dimanche. C’est le week-end. Et à qui le devons-nous ? Exact, à la lutte du mouvement ouvrier.

Demain, lundi, nos enfants peuvent aller à l’école. Ils ne doivent plus travailler dans les mines ou dans le textile. Comment est-ce devenu possible ?
Exact, c’est le fruit de longues années de lutte.

Et après-demain, nous sommes protégés contre la maladie, contre les accidents ou le malheur. Comment est-on arrivé à ça ? Exact, nous avons créé un pot commun, une réserve collective, la sécurité sociale.

Qui a réalisé tout ça, chers camarades ? Ce sont les syndicats, c’est le mouvement ouvrier.

Et, pourtant, Bart De Wever a le culot de dire aujourd’hui : « Je deviens vraiment mal à l’aise quand j’entends ces gens là. »

Et là, il parle des syndicalistes, chers amis et camarades. Il parle des activistes. Il parle de tous ceux et toutes celles qui sont un jour descendus dans la rue pour le progrès social. Oui, il parle de vous, chers amis, chers camarades.

« Ce sont les Wallons, les Flamands et les Bruxellois qui ont fait ensemble la Sécurité sociale. Pas les séparatistes »

Et bien, je vais le répéter. Le mouvement de De Wever n’a contribué en rien à la mise en place de la sécurité sociale. En rien. Absolument en rien. Tout ça, ce sont les Wallons, les Flamands et les Bruxellois qui l’ont fait ensemble. Pas les séparatistes, mais bien le mouvement ouvrier. Et je vais le répéter jusqu’au moment où Bart De Wever en deviendra vraiment mal à l’aise. Nous sommes un. Wij zijn één.

Le gouvernement veut encore prendre de l’argent dans les services publics. Terminé, les embauches. Trop peu de personnel. Trop peu de moyens. Des mesures inefficaces. Terminé, le statut protégé. Des tarifs à la hausse, comme dans les trains, les trams, les bus. Et alors, quand tout a été démantelé : on privatise.

Sans nous, chers amis, chers camarades, ce sera sans nous !

C’est pourquoi nous soutenons activement la journée de réaction du 10 octobre 2017. Nous y serons, à la journée d’action des services publics.

Car c’est notre sécurité sociale, ce sont nos pensions, et ce sont nos services publics.

Il est « intenable » qu’une petite élite refuse de payer ses impôts

Notre sécurité sociale, nos pensions, nos services publics : tout ça est « intenable » pour Charles Michel.

Savez-vous ce qui est « intenable », Monsieur le Premier ministre ? C’est qu’une petite élite de profiteurs extrêmement riches dissimule 70 milliards d’euros dans des paradis fiscaux. Ça, c’est intenable.

Ce qui est « intenable », Monsieur Michel, c’est le programme de cadeaux fiscaux de votre propre gouvernement. Votre propre ministre des Finances est une fois de plus trop court de 2,3 milliards d’euros. Non pas parce qu’il ne sait pas compter. Mais bien parce qu’il s’accroche à une foi aveugle. Qu’il croit que tout se résoudra en faisant encore plus de cadeaux aux grandes entreprises. Eh bien, non. Ils ne font qu’entasser de plus en plus d’argent, puis tout cet argent cherche le chemin le plus facile, celui des Bahamas.

À Walibi, le Premier ministre Charles Michel a prétendu que notre programme était hors de prix, impayable, intenable. Que le citoyen allait devoir payer pour tout ça, et aussi la classe moyenne.

Eh bien, monsieur Michel, ce n’est pas le simple citoyen qui va planquer des milliards d’euros au Panama.

Et non, monsieur Michel, ce n’est pas la classe moyenne qui transfère massivement son argent vers les îles Caïmans. Il est temps, chers camarades, que la lutte contre la grande fraude fiscale soit prise en mains. Qu’on s’en prenne enfin aux gros poissons, plutôt qu’aux petits. Il est temps pour une taxe des millionnaires.

Nous ne voulons pas qu’on monte les gens les uns contre les autres. Nous ne voulons pas que le simple citoyen paie. Nous voulons que les multinationales paient comme tout le monde

Cher Premier ministre, vous savez ce qui « intenable » ?

Ce qui est intenable, c’est que vous laissiez tranquille les grosses fortunes et que vous vous en preniez aux petits. Littéralement. Les plus fragiles. Jour après jour, les messages triomphalistes se suivent. Combien de personnes le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration a fait prendre aujourd’hui. Combien de mineurs d’âge il a fait arrêter. Theo Francken. Qui fait le fier sur Facebook. Et qui fait le malin sur Twitter. Car il fait arrêter des enfants. Des enfants, chers amis. Des gens qui fuient la guerre, la misère…

Et, ainsi, il crée un climat de haine. À la demande de la N-VA. Dans un langage qu’il a sans doute appris de Bob Maes. Son grand ami. Fondateur du VMO. Le nettoyage. C’est ce qu’annonce fièrement Theo Francken dans ses messages. Les sans-papiers. Le nettoyage.

Cela n’a rien d’un lapsus. Mais c’est une provocation bien réfléchie, une provocation stratégique d’un gouvernement qui prêche la haine jour après jour afin de nous faire avaler restriction sur restriction.

Theo Francken organise cette haine de façon à ce que plus personne ne perçoive encore l’évidence. L’évidence de ce que, chaque jour, des masses d’argent sont emportées de notre pays. Des masses d’argent. 70 milliards d’euros.

Nous ne voulons pas qu’on sème la haine. Nous ne voulons pas que le simple citoyen paie. Nous voulons que les multinationales paient comme tout le monde.

 Nous pouvons agir. Mais nous devrons alors investir maintenant

Chers ami-e-s,

Je ne sais pas si vous avez vu cette photo ? De la maison de repos « La Bella Vita », à Dickinson, aux États-Unis. Touchée par les inondations. Sur la photo, on peut voir une dame âgée qui attend sa chaise roulante tandis que l’eau lui monte déjà à mi-corps. À côté d’elle, une autre dame est assise sur un siège, dans l’eau. Beaucoup de résidents de la maison de soins avaient de trop mauvaises jambes pour pouvoir se mettre eux-mêmes à l’abri, au sec.

Heureusement, il y avait le personnel. Heureusement, il existe encore un service public qui agit après une telle catastrophe. Telle est la force de l’action collective. Et cette force peut encore être bien plus grande quand elle peut opérer de façon préventive, comme à Cuba.

Les ouragans ont toujours existé. Mais le changement climatique fait qu’ils deviendront de plus en plus violents et sans doute qu’ils seront de plus en plus fréquents. Irma était un monstre. Un ouragan plus grand que la France.

Et, très loin des caméras, le tribut est encore plus lourd. En Inde, au Bangladesh et au Népal, 41 millions de personnes ont été touchées par les inondations. Un tiers du Bangladesh est sous eau. Les maisons ont été emportées par l’eau, les récoltes ont été détruites, des centaines de personnes se sont noyées.

« Parlons du changement climatique », a réagi l’activiste du climat Naomi Klein. Elle a raison.

Nous voulons des investissements dans les transports publics. Et pas de restrictions. Ni à la SNCB, ni au TEC, ni à la STIB, ni à De Lijn

Ce n’est pas uniquement une question de conscience écologique, mais aussi de justice sociale. La maison de repos au Texas, les inondations au Bangladesh. Ce sont les gens les plus vulnérables qui sont touchés le plus durement.

Nous pouvons agir. Mais nous devrons alors investir maintenant. Investir est la meilleure des préventions. Des investissements publics pour l’action collective. Des investissements publics pour pouvoir planifier, oui planifier et réguler. Pour empêcher que notre planète se réchauffe encore davantage.

Nous voulons des villes neutres sur le plan du climat, avec une production d’énergie durable. Nous voulons des parcs à éoliennes en propriété publique, et des panneaux solaires sur les toits des écoles et des bâtiments publics. Nous voulons des investissements dans les transports publics. Et pas de restrictions. Ni à la SNCB, ni au TEC, ni à la STIB, ni à De Lijn.

Des investissements, pas des restrictions. C’est aussi pour cela que nous y serons, aux actions du 10 octobre. Aux côtés des gens qui défendent le service public.

Nous croyons à la créativité, nous croyons en l’engagement, nous croyons à la lutte, nous croyons dans les gens

Chers ami-e-s,

La peur est bel et bien là, là chez Charles Michel.

La semaine de 30 heures : du communisme !

La taxe des millionnaires : de l’extrémisme !

Les maisons médicales gratuites : du populisme !

Le PTB : des déchets !

La peur est bel et bien là. La peur d’un gouvernement qui ne peut pas offrir une pension décente. Pas améliorer le pouvoir d’achat. Pas avoir un plan climat sérieux. Pas un budget à l’équilibre. Qui ne peut pas offrir d’espoir et qui devient marchand d’angoisses.

Ce gouvernement ne peut pas offrir d’espoir et devient marchand d’angoisses

Des marchands de peur, voilà ce qu’ils sont.

Ils sèment la peur, parce qu’ils ont peur eux-mêmes. Ou comme l’a dit Raoul Hedebouw au Parlement, « ils ont la trouille ».

Ils ont peur de ne pas pouvoir continuer leurs politiques, où ils sont entre eux, entre partis traditionnels, et où ils peuvent se servir sur le dos des gens.

Ils ont la trouille quand ils voient qu’il y a d’autres exemples de plus en plus populaires, des députés qui, eux, servent la population et qui, eux, vivent avec des salaires de travailleurs.

Ils ont peur des actions qui se multiplient.

Ils ont peur parce que la gauche authentique a aujourd’hui le vent en poupe.

Chers amis, chers camarades, les choses sont en train de changer. Dans notre pays aussi.

Aujourd’hui à Volvo, demain dans les services publics, et après-demain tout le monde pour ses pensions. Une nouvelle vague sociale arrive contre la cupidité et la peur. Rejoignez-la, join the wave! C’est la vague rafraîchissante du renouveau dont nous avons d’urgence besoin. Une vague inarrêtable. Ici à ManiFiesta, à Barcelone avec Ada Colau, dans les rues de France contre la nouvelle loi Travail XXL de Macron.

De bons sondages sont toujours encourageants. Mais un sondage ne change pas le monde. Nous avons besoin d’une colonne vertébrale solide pour affronter les tempêtes qui nous attendent. Nous sommes un parti jeune, nouveau au Parlement et nouveau aussi dans nombre de villes et communes. Nous avons besoin de votre aide. Nous croyons dans les gens, nous croyons dans les talents, nous croyons que chacun a ses propres capacités créatives.

Je veux faire un appel. Rejoignez-nous dès aujourd’hui, et travaillons ensemble à cette vague créative contre l’élite financière.

Nous avons vraiment besoin de votre talent, afin de créer une autre société.
Ensemble, luttons et partons à la reconquête, comme le disait le poète français Paul Éluard :

« Il ne faut pas de tout pour faire un monde il faut

Du bonheur et rien d’autre

Pour être heureux il faut simplement y voir clair

Et lutter sans défaut

(...)

N’attendons pas un seul instant levons la tête

Prenons d’assaut la terre

Nous le savons elle est à nous »

Merci à vous, merci ManiFiesta

Join the wave : www.ptb.be/agir.

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